En France, il y a des règles gouvernementales à respecter pour les sites en ligne.
Nous devons obligatoirement indiquer qui est le propriétaire du site (vous), qui est le webmaster (Nous, l’agence Stephenson), et l’hébergeur (OVH).
Nous devons mettre cela dans des mentions légales. Nous devons aussi mettre les acceptations ou les refus des COOKIES, les CGU, les CGV (pour les-commerce), etc.
En cas de problème de copyright ou autres ; une personne doit pouvoir contacter le propriétaire (vous), le webmaster (moi) et l’hébergeur (OVH)
Ces obligations liées à nos droits de développeurs web obligent à demander à tous nos clients de respecter notre contrat qui stipule des informations essentielles ainsi que cinq choses que nous jugeons importantes :
1/ De ne pas retirer la signature du footer (pied de page)
La signature est généralement ce texte avec lien de redirection vers le site de l’agence. :
»Développé et désigné par Léonzio Stéphane de l’agence Stephenson »
ou « Webmaster développeur Léonzio Stéphane »
ou « Site réalisé par l’agence Stephenson »
ou « Fait avec (logo cœur) par l’agence Stephenson. »
Si vous achetez un Picasso, vous êtes propriétaire du Picasso, aucun problème, mais vous ne pouvez pas changer la signature du Picasso en bas du tableau pour ensuite le revendre ou le copier avec un autre nom.
C’est la même chose pour un site web qui est passé par une agence qui utilise un code source
2/ Les mentions légales
Le nom de l’hébergeur qui est généralement OVH ne doit pas être changé ainsi que le nom du développeur et le webmaster.
3/ Ne pas faire de copie du site
4/ De ne pas faire de revente du site avec un autre nom de Webmaster et de développeur.
5/ De ne pas faire un détournement de l’âme du site.
La réponse à cette question anodine peut réserver quelques surprises.
Vous avez payé un webmaster ou une agence pour faire réaliser votre site Internet, mais qu’en est-il de la propriété de ce site ?
De nombreux cas peuvent se présenter, cet article traite les plus courants. Nous avons pris comme exemples des cas trouvés sur des forums ou constatés chez certains de nos clients.
Plus de lecture :
J’ai payé… de la main à la main… ou sans contrat
Vous êtes mal parti !
Cela semble pourtant basique, mais sans contrat, il est quasi impossible de prouver quoi que ce soit. D’autre part, il est illégal de payer quelqu’un pour un travail au noir. Si vous avez fait réaliser les bases d’un petit site personnel, ce n’est pas gravissime. S’il s’agit d’un site devenu utile pour votre activité professionnelle, c’est bien plus gênant.
Commençons par le nom de domaine
Votre nom de domaine vous appartient-il ?
C’est le cas que nous rencontrons le plus souvent. Un client souhaite nous confier la refonte de son site et nous confier l’ensemble des prestations (gestion du domaine, hébergement, réalisation du site…). Mais voilà, le nom de domaine appartient à la personne qui a réalisé le site précédent.
Pourquoi retrouve-t-on souvent ce cas de figure ?
Parce que le client, en général n’y connaît pas grand-chose et ne veut pas s’encombrer de ce type de problèmes. Il confie donc la gestion de ce sujet au prestataire. Pour se simplifier la vie, celui-ci enregistre le nom de domaine à son propre nom.
Dans la pratique, c’est souvent pour aller plus vite, le prestataire utilise son propre compte chez son hébergeur et ne prend pas le temps de créer un identifiant du propriétaire. Il n’y a là aucune volonté de nuire, c’est juste plus rapide. Dans 100% des cas rencontrés, nous n’avons jamais eu de souci lors d’une demande de transfert du domaine.
Il se peut toutefois qu’un prestataire malveillant fasse ceci sciemment. Dans ce cas, juridiquement, c’est lui le propriétaire du nom de domaine. Il pourrait faire chanter le client en lui revendant très cher. C’est pourquoi il est important de bien faire préciser ces éléments dans un contrat si vous ne souhaitez pas avoir de soucis ultérieurs.
Pour vérifier si votre nom de domaine vous appartient, il suffit de consulter une base WHOIS. Par exemple ici www.domaintools.com . Vous devez apparaître comme registrant du domaine (vous, nominativement, ou bien votre société). En cas de litige, vous êtes enregistré comme tel (propriétaire). Pour faire valoir vos droits, en général, un justificatif d’identité ou un extrait Kbis suffit.
Dans la pratique, si votre domaine est en .fr et reprend le nom de votre société ou d’une marque déposée, vous aurez mille tracasseries pour le récupérer, mais vous aurez toujours gain de cause. Pour un .com avec un registrar à l’autre bout du monde, ce sera sans doute moins facile. Ici avec l’agence Stephenson, nous précisons bien dans notre contrat que vous êtes le propriétaire du site, même si nous gérons les parties hébergement, base de données, serveur, WordPress, thème, etc. Il s’agit d’un entretien et d’un suivi avec support.
Qu’en est-il des graphismes, des codes sources ?
Dans ces cas, faute de précisions au contrat, c’est le code de la propriété intellectuelle qui s’applique. En détail : CPI
Que dit-il en résumé.
« L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. »
En gros, le créateur (des illustrations, photos, codes, textes) reste le propriétaire quoi qu’il arrive, sauf stipulation contraire au contrat. Mais bien sûr, en tant que commanditaire du site, vous en avez le droit d’utilisation.
Comment cela se traduit-il en général ?
Pour faire simple, disons que vous avez le droit d’utiliser votre site, vous avez même le droit de le revendre, si vous vendez l’entreprise à laquelle le site appartient. En revanche, vous n’avez pas le droit de revendre individuellement les graphismes, ni le code, même partiellement.
Concrètement, si le site comporte des photos, il est probable que l’agence ait acheté un droit d’utilisation pour créer vos visuels, mais elle n’a pas elle-même acheté les droits d’auteurs, seul le photographe ou ses ayants droits peuvent la revendre plusieurs fois.
Il en est de même pour le code qui compose les pages web, vous avez le droit de vous en servir, mais pas de le revendre à qui mieux mieux (ni même le donner gratuitement).
En fait, la logique est simple. C’est comme lorsque vous achetez un logiciel, lorsque vous l’installez, vous ne lisez sans doute jamais le contrat de licence, mais celui-ci vous interdit de copier ou diffusez celui-ci, même partiellement. Vous pouvez revendre le CD-ROM dans sa boîte sans problème, mais il vous est formellement interdit d’en faire des copies, même pour les donner, et encore moins pour les revendre. Il est en de même pour les éléments constitutifs d’un site Internet.
En résumé :
Ne faites jamais rien réaliser sans contrat. Lisez ce contrat avant de le signer. Faites ajouter dans un français explicite les mentions qui vous semblent peu précises. Si votre prestataire est honnête, il ne verra aucun inconvénient à écrire ce qu’il vous dit.
Bien sûr, si vous demandez à posséder les droits d’auteur (pas seulement les droits d’utilisation), il est probable que vous voyiez le tarif s’envoler. Dans certains cas (utilisation de CMS, photos externes) ce ne sera même pas possible, car votre prestataire ne possède pas ces droits lui-même, il ne peut donc pas vous les céder. Le cas de CMS est d’autant plus complexe que celui-ci à sans doute été modifié, sécurisé, complété par votre prestataire.
Au même titre, si vous avez rédigé les textes du site, si vous avez fourni les photos prises par vous même, vous en êtes légalement et automatiquement le propriétaire. Gardez simplement les mails que vous avez adressés à votre prestataire, ou bien les documents datés (date du fichier) qui indiquent la date de création.
Pour conclure :
Quand tout va bien, les contrats ne servent généralement à rien. En cas de litige, la mauvaise foi s’installe parfois, mieux vaut alors avoir pris ses précautions…contractuelles. La poignée de main ne vaudra rien.
Nous faisons un contrat et nous indiquons que c’est bien vous le propriétaire du site, vous n’avez aucun souci à vous faire.
DÉVELOPPEMENT DE SITE WEB, CONTRAT ET DROIT D’AUTEUR : UN PROJET INFORMATIQUE À GÉRER RIGOUREUSEMENT.
Le site web est devenu un outil de communication incontournable pour la plupart des entreprises. Afin de concevoir son site, l’entreprise fait généralement appel aux services d’une web agency, prestataire spécialisé dans la conception, la réalisation et le développement de sites web.
La réalisation d’un tel projet nécessite la rédaction de documents contractuels clairs et complets ainsi que la prise en compte de la propriété intellectuelle du site. A défaut, d’une part, les parties prennent le risque de voir leur projet échouer, avec pour conséquence éventuelle l’engagement de la responsabilité du prestataire et, d’autre part, l’entreprise-cliente risque de ne pas pouvoir exploiter librement son site web.
Dans deux arrêts récents concernant respectivement un projet ayant échoué et une affaire de contrefaçon des droits du prestataire, les juges rappellent les principes et obligations applicables au projet de développement de site web et aux droits du développeur.
1. La nécessaire formalisation des besoins du client et des engagements du prestataire
La complexité des projets informatiques, y compris pour la réalisation de sites web nécessite non seulement l’élaboration de documents contractuels précis et exhaustifs mais également une réelle collaboration entre web-développeur et client.
1.1 L’obligation de collaboration entre prestataire et client et l’importance des documents contractuels
Chaque projet, du plus simple au plus complexe, est unique.
Même pour les offres de création de sites standard, il conviendra de proposer un cadre juridique adapté, précis et clair. Les CGV devront indiquer clairement les prestations comprises dans la proposition, ainsi que les droits accordés au client (simple licence d’utilisation du site, ou cession des droits de propriété intellectuelle au client, qui aura ensuite la liberté de faire évoluer son site, avec ou sans recours au prestataire).
Les projets de développement de sites sur mesure doivent, pour leur part, être gérés comme de véritables projets informatiques.
Or, pour chaque projet, la collaboration est une obligation qui s’impose aux parties, prestataire et client. Pour le prestataire, cette obligation se traduit, avant même la signature du contrat de développement, par son devoir de conseil et d’information du client. Ainsi, au cas où les compétences techniques du client seraient limitées, le prestataire devra l’informer sur les éventuelles lacunes de la définition de ses besoins et de son cahier des charges, voire même l’avertir si les besoins définis sont particulièrement difficiles à atteindre, onéreux, ou irréalisables, et dans ce cas, proposer un recalibrage du projet. En outre, le prestataire devra tenir compte de la difficulté du projet dans la définition de ses engagements et la détermination du budget.
Parmi les documents indispensables à la bonne conduite du projet, les parties devront agréer un cahier des charges, un cahier de spécifications techniques et fonctionnelles et conclure un contrat de conception de site web. Ces documents formeront le cadre contractuel et le référentiel de travail du prestataire.
Le cahier des charges, document essentiel, doit recenser les besoins du client et présenter les objectifs poursuivis et les fonctionnalités attendues. Sur la base de ce document, le prestataire va définir ses modalités d’intervention et développer le site.
Le cahier de spécifications techniques et fonctionnelles consiste en la traduction, par le prestataire, des besoins du client tels qu’énoncés dans le cahier des charges.
Enfin, le contrat de conception ou de développement de site web devra notamment mentionner les étapes de la création du site, les obligations et les garanties fournies par le prestataire, les conditions relatives à la propriété intellectuelle (et éventuellement la cession au client des droits de propriété intellectuelle sur le site), le prix de la prestation, les délais d’exécution et la procédure de recette (préalable à la livraison définitive du site).
Ces trois documents sont trop souvent négligés par les parties, et source de conflit en cas de dérapage du projet de développement.
1.2 L’exemple de l’échec d’un projet suite à son mauvais calibrage
Dans un arrêt de la Cour d’Appel de Paris du 16 mars 2012, les juges ont condamné un prestataire informatique suite à l’échec du projet de développement de site web sur lequel il était missionné.
En l’espèce, une société avait confié à un prestataire informatique la création d’un site web. Le contrat de développement comprenait deux phases : une première phase de réalisation d’un document de conception, suivie d’une phase de développement du site (plateforme multimédia). Au cours de la réalisation du projet, le prestataire, s’étant aperçu qu’il n’avait pas mesuré l’ampleur de la tâche à accomplir, a notifié au client que le montant du projet serait beaucoup plus élevé que prévu initialement (147.000€ au lieu de 47.000€). A la suite de quoi, les relations entre les parties se sont dégradées, le prestataire a rompu unilatéralement le contrat et le site web n’a pas été mis en ligne.
La Cour a relevé que les termes du cahier des charges et du contrat étaient trop imprécis :
Concernant le contrat, les parties avaient employé une terminologie inadaptée. Il existait une ambiguïté quant à la nature de la plateforme à concevoir, le contrat mentionnant d’une part la livraison d’une plateforme au format bêta (1ère version non complétement testée ni recettée définitivement) et d’autre part une plateforme commercialisable (donc, validée techniquement) ;
Concernant le cahier des charges, ce document contenait de nombreuses imprécisions, telles les mentions “à prévoir”, “à finaliser”, ou encore “en cours de construction”. Malgré ces imprécisions, le prestataire a accepté de s’engager contractuellement, a priori sans émettre de réserves particulières quant à la nécessité de calibrer le projet avant la signature du contrat, ou bien au fur et à mesure de l’avancée des développements.
Selon la Cour, le fait que le projet se soit avéré d’un niveau de complexité non anticipé n’autorisait pas le prestataire à résilier ce contrat de manière unilatérale. La simple consultation du cahier des charges devait lui permettre de se convaincre de son incapacité à réaliser le projet pour le montant contractuellement envisagé. Par ailleurs, le projet comportant de nombreux points non définis au moment de la signature du contrat, il aurait été nécessaire d’en définir le périmètre de manière plus formelle. La Cour a estimé que le prestataire avait commis une faute en rompant le contrat suite au refus du client de revoir le montant de la prestation à la hausse, et en étant incapable de proposer ne serait-ce qu’une version simplifiée du projet pour le montant convenu contractuellement.
La Cour a jugé la résiliation anticipée du contrat par le prestataire fautif et a condamné celui-ci à verser 30.000€ de dommages et intérêts à l’entreprise cliente. (1)
En conséquence, le projet de développement de site web doit être traité comme tout autre projet informatique. La réussite du projet passe par la prise en compte contractuelle des besoins techniques, des coûts afférents au développement du site, du calendrier de développement et de mise à disposition du site, des évolutions éventuelles, etc. Les parties devront porter une attention particulière à la rédaction des documents contractuels, et à la portée de leurs engagements respectifs.
2. L’exploitation du site web et la gestion des droits d’auteur
La question de la titularité des droits de propriété intellectuelle sur le site web et ses composantes est un autre aspect que les parties au contrat de développement de site web ont souvent tendance à négliger. Ainsi, le client qui “achète” son site web à un prestataire n’acquière en réalité qu’un droit d’utilisation du site, en l’absence d’une clause de cession des droits de propriété intellectuelle pour le site et ses composants, juridiquement valable.
2.1 En l’absence d’une clause de cession des droits d’auteur, le site web appartient à celui qui l’a développé
Pour rappel, le site web, en tant qu’œuvre de l’esprit, est protégé par le droit d’auteur, sous réserve d’être original, au sens du droit de la propriété intellectuelle. (2)
L’agence de web-développement (ou le prestataire indépendant), développeur du site web, est titulaire des droits d’auteur sur le site, ces droits comprenant les droits patrimoniaux et le droit moral. (3)
En sa qualité d’auteur, le prestataire dispose d’un monopole d’exploitation, les créations ne pouvant être utilisées par des tiers qu’avec son accord. Toute atteinte aux droits d’auteur, telle une reproduction non autorisée ou une imitation servile, peut être qualifiée de contrefaçon.
La loi prévoit que “l’existence ou la conclusion d’un contrat de louage d’ouvrages ou de services par l’auteur d’une œuvre de l’esprit n’emporte aucune dérogation à la jouissance (de ses droits)” (article L.111-1 al.3 du CPI). Ainsi, même si un client “commande” le développement d’un site web à un prestataire, les droits d’auteur sur le site appartiennent à ce dernier.
Contrairement aux idées reçues, l’entreprise-cliente, par le simple fait de payer la prestation, ne devient pas automatiquement propriétaire de “son” site. (4)
A défaut de contrat prévoyant la cession des droits d’auteur au profit de l’entreprise-cliente, le client ne disposera “que” d’un droit d’utilisation du site, le prestataire conservant les droits de propriété intellectuelle.
En outre, les sites web étant des œuvres multimédia, intégrant du logiciel, des bases de données, du texte, des dessins et/ou des images ou photographies, voire de la vidéo et de la musique, plusieurs personnes (morales et/ou physiques) peuvent être impliquées dans leur développement informatique, graphique, etc. Ainsi, les sites web sont souvent des œuvres de collaboration ou des œuvres collectives.
Compte tenu de la complexité des droits des différents intervenants sur le développement du site (prestataire informatique, graphiste, photographe, le client et souvent l’auteur des contenus éditoriaux du site), il est impératif d’aborder la question des droits de propriété intellectuelle du site et de ses composants, a fortiori si le client-utilisateur souhaite effectivement acquérir les droits de propriété intellectuelle sur l’intégralité du site.
La cession des droits de propriété intellectuelle, pour être effective et opposable juridiquement, doit obligatoirement être constatée par écrit et respecter les conditions prévues par l’article L131-3 al.1 du Code de la propriété intellectuelle, qui dispose que : “La transmission des droits de l’auteur est subordonnée à la condition que chacun des droits cédés fasse l’objet d’une mention distincte dans l’acte de cession et que le domaine d’exploitation des droits cédés soit délimité quant à son étendue et à sa destination, quant au lieu et quant à la durée.”
2.2 L’exemple d’une reproduction de site web non autorisée par le prestataire, censurée par les tribunaux
Une décision récente du Tribunal de grande instance de Paris a rappelé qu’un client faisant réaliser son site par une web agency, n’était pas titulaire des droits d’auteur, puisque l’auteur est le prestataire qui a développé le site.
En l’espèce, le client avait confié la création et l’hébergement du site à un prestataire. Quelque temps après, le prestataire a constaté la reproduction du site qu’il avait créé, sans son consentement, sous un autre nom de domaine. En outre, la mention de son nom avait été supprimée, en bas de la page d’accueil du site web, au profit d’un nouveau prestataire.
Or, les pièces communiquées (bon de commande, photographies, télécopies) ont permis de constater que le site web avait été mis en ligne avec mention du nom du premier prestataire et que celui-ci, et non le client, possédait les compétences requises en matière de création et développement de sites web, avait conçu la présentation des différentes pages et l’agencement des éléments composant le site (graphisme, animation ou arborescence) et enfin disposait toujours des codes sources du site web.
Le Tribunal en a donc conclu que le client n’était pas titulaire des droits sur le site web (aucun accord de cession des droits n’ayant été conclu avec le client). Il ne pouvait donc le faire reproduire sans l’autorisation du premier prestataire. Le client a été condamné à verser 3.000€ au prestataire au titre de la contrefaçon. (5)
En conséquence, il appartient aux parties, prestataire et client, de ne pas négliger l’importance de la gestion des droits de propriété intellectuelle sur le site web à développer. En cas de cession des droits de propriété intellectuelle, celle-ci devra être constatée par écrit et détailler précisément les différents éléments et conditions de la cession, comme rappelé ci-dessus.
* * * * * * * * * * *
(1) Cour d’appel de Paris, Pôle 5, Ch. 11, 16 mars 2012 ; Sté Uzik c/ Sté Moralotop.
(2) Voir les articles L.111-1 et s., L.112-1 et s. et L.113-1 et s. du Code de la propriété intellectuelle. Selon la jurisprudence, l’œuvre est originale lorsqu’elle porte en elle “l’empreinte de la personnalité de son auteur” et traduit “un effort personnel de création”, ce qui distingue cette oeuvre des autres.
(3) Le droit moral correspond notamment au droit de paternité, permettant à l’auteur d’exiger la mention de son nom sur l’œuvre (s’il s’agit d’une personne morale, il s’agira de la dénomination de l’entreprise)
(4) TGI Paris, Ordonnance de référé du 27 septembre 2000 ; Sté Prosodi Corp. / GIE Summits.
(5) TGI Paris, 3ème ch., 4ème section, 10 novembre 2011, Victoriaa, Estelle G. / Linkeo.com, Stéphane C.
Source 1 : https://www.village-justice.com/articles/Developpement-contrat-droit-auteur,12450.html
Source 2 :https://blog.axe-net.fr/a-qui-appartient-votre-site/